La question de la sécurisation des défibrillateurs devient cruciale. Certaines entreprises françaises, spécialistes du secteur, apportent ainsi des solutions.

Et notamment mieux connecter les défibrillateurs pour mieux repérer les vols en misant sur la géolocalisation. « Il y a quelques années, un cabinet d’ophtalmologie s’est fait voler son défibrillateur. Le client avait souscrit une assurance vol, et nous avions détecté, après qu’il nous a contactés, que l’appareil avait été embarqué par une cliente ayant eu rendez-vous dans la journée ! », raconte Angèle Buchoux, experte chez Lifeaz, une des entreprises qui mise sur la connectivité.

La majorité des défibrillateurs sont installés dans des entreprises, souvent de petite taille : restaurants, salles de sport, cabinets médicaux. La technologie offre la possibilité « de faire des mises à jour à distance, d’ajouter des fonctionnalités et de mettre en place la géolocalisation, qui permet de savoir où se situe l’ensemble des défibrillateurs. S’il y a un mouvement suspect, on est capable de savoir s’il a été perdu ou volé », explique Angèle Buchoux. Grâce à ce système, le client et la société sont alertés immédiatement. « On est en mesure de leur dire où il se trouve pour qu’ils aillent le récupérer. »

Au service de la prévention

Chez Locacoeur, entreprise spécialisée dans la location et le suivi de DAE, un système de télésurveillance et de téléassistance a été conçu il y a une dizaine d’années. « Une fois l’appareil sorti de sa boîte, un signal est envoyé à nos équipes. La localisation se met en route et une communication est créée à travers le défibrillateur », explique Thibaut Antoine-Pollet, président de l’entreprise. « Si la personne ne répond pas, nous contactons notre client pour l’informer d’un potentiel vol ainsi que de la localisation de l’appareil. »

Assurer le bon fonctionnement

Mais le danger ne vient pas seulement des vols : les appareils peuvent aussi être endommagés ou défaillants, ce qui compromet gravement leur efficacité lors d’une urgence cardiaque. « Chaque minute sans défibrillation réduit les chances de survie d’une victime d’arrêt cardiaque de 10 %  », rappelle Angèle Buchoux. L’entreprise a développé un système de maintenance automatisé grâce à une puce 4G intégrée : « Nos appareils font des autotests techniques réguliers et nous envoient des rapports pour signaler s’il faut remplacer des électrodes ou la batterie. On reçoit des alertes, ce qui garantit un suivi constant », précise-t-elle.

De son côté, Locacoeur mise sur un suivi quotidien. « Grâce à la télésurveillance, nous vérifions l’état des appareils tous les jours. On teste l’ensemble des composants, et une fois par semaine, la capacité de charge est vérifiée », détaille Thibaut Antoine-Pollet.

La téléassistance règle un autre problème en cas d’urgence : les difficultés d’utilisation. Elle permet de guider l’utilisateur en temps réel, afin d’assurer les gestes qui sauvent.

En cas d’urgence, la téléassistance permet de guider l’utilisateur en temps réel. 

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