Un jour de novembre 2019, dans la pénombre de la cathédrale du Mans, les archéologues tombent sur un petit cercueil de bois, clouté avec soin. À l’intérieur : un cœur. 

Un cœur humain. Embaumé. Entouré de paille. Protégé dans une boîte de tissu. Pas un organe. Un geste. Un mystère. Un trésor intime. 

Ce n’est pas une découverte scientifique : c’est une rencontre. Le cœur ne portait pas de nom. On ignore s’il appartenait à un noble, un prêtre, un simple croyant. Mais ce cœur avait été déposé là, dans le chœur de la cathédrale, comme on dépose une offrande, ou un dernier mot. Un silence vibrant. 

Il y a quelque chose de profondément bouleversant dans cette image : celle d’un cœur, conservé dans un lieu sacré, oublié du monde mais pas de l’amour. Car c’est bien cela, au fond : aimer, c’est vouloir garder un cœur vivant, même quand le corps disparaît

Ce n’est pas un acte médical. C’est un acte d’attachement. Une façon de dire : “Ce cœur, je ne peux pas le laisser partir.” 

Et nous voilà, des siècles plus tard, à ouvrir la pierre, à respirer cette mémoire. 
Et à tenir, nous aussi, un cœur entre nos mains. 

 

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